Jacques Thévoz

La camera photo est mon pinceau, la réalité ma palette…

Je crois qu’il existe deux sortes de flou, le flou de la lumière provoqué par diverses incidences de la lumière sur des éléments gazeux, et le flou optique qui affecte ce qui est en-dehors de la profondeur de champ d’un objectif à une ouverture donnée et à une distance donnée, ou encore le flou optique obtenu par un mouvement provoquant un déplacement de l’axe optique. Je me refuse à considérer comme flous les objectifs adoucissants qui pour moi relèvent de la lessive à l’eau de savon et n’ont rien à voir avec la photographie.

Fort de ce qui précède, j’essaie dans certaines photographies de combiner le flou optique au flou lumineux, vous en avez vu le résultat. Je pense encore qu’un mouvement “net” en photographie n’est plus un mouvement, que la lumière est au moins aussi importante que l’optique, qu’un appareil de photo peut être aussi souple dans la main d’un photographe que le pinceau dans celle d’un peintre, pour être l’instant suivant ancré au sol aussi fermement qu’un pylône sur son socle. « Jacques Thévoz »

A propos
Jacques Thévoz (Fribourg, 1918 – Genève, 1983). Autodidacte au bénéfice d’une formation de carrossier, Jacques Thévoz exerce le métier de photographe dès l’age de 20 ans en enchaînant portraits, spectacles, fêtes, voyages et reportages en tous genres. En 1955 il obtient le certificat de l’Ecole de photographie de Vevey. Un regard aigu, humain, généreux et malicieux, un mélange d’humour et de tendresse pour les gens qu’il photographie caractérise toute l’œuvre du photographe. Esprit libertaire, il demeura fidèle jusqu’au bout à un mode de vie qu’il qualifia lui-même de bohémien. Devenu réalisateur, il produit en 1962 son premier film documentaire pour la TSR (Fribourg insolite) ; de 1962 à 1973 il est caméraman pour des émissions telles que « Continent sans visa » et réalise des séries d’émissions pour les départements «Jeunesse, Sciences et Education» et «Culture». Dès 1971, il quitte Fribourg et s’installe à Genève. En 1980, Jacques Thévoz vend ses archives à l’Etat de Fribourg pour financer «Vulcain», son dernier film.
 
 

Publications
«Le Fribourg de Jacques Thévoz dans les années 1940-1960», Fribourg 2005;
«Jacques Thévoz» (Monographie), Bern 1990;
«Hauterive, la construction d’une abbaye cistercienne au Moyen Age», Fribourg 1976;
«Fribourg et d’autres choses», Fribourg 1970;
«Présence de Genève», ib. 1961;
«Ce petit peuple, entre monts et merveilles», ib. 1961;
«Saint-Maurice d’Agaune», ib. 1960;
«La Neuveville», Neuchâtel 1959;
«Payerne», Payerne 1959;
«Avenches, cité romaine», ib. 1959;
«Saint-lmier et le vallon d’Erguel», ib. 1958;
«Estavayer-le-Lac», ib. 1957;
«Porrentruy et l’Ajoie», ib. 1956;
«Romont et son pays de Glâne», ib. 1956;
«Vignes et vignerons du Valais», ib. 1956;
«Fribourg», Neuchâtel 1955.

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